Kourkouni à GVCC
« La relation avec le visage peut certes être dominée par la perception,
mais ce qui est spécifiquement visage, c’est ce qui ne s’y réduit pas. »
Lévinas – Éthique et Infini
Adil Kourkouni à la GVCC jusqu’en janvier 2021
La Galerie d’Art Venise Cadre de Casablanca inaugure dès demain une exposition solo de l’artiste visuel Adil Kourkouni, après avoir accueilli sa série de 7 portraits « d’artistes maudits » en 2017. Quelques mois plus tard, c’était au tour de Think Art puis de l’Uzine de présenter Autofiction(s). Récipiendaire du LCC Program visant à soutenir la photographie africaine émergente, Adil Kourkouni s’est également mérité le Prix du Festival Les Nuits photographiques d’Essaouira en 2018. Par ailleurs, l’exposition en cours à la Galerie GVCC, comprend principalement des tableaux de l’artiste avec ses personnages sans visages dont plusieurs sont composés d’emballages en aluminium de médicaments tels que décrit sur ce blogue lors de la visite au MACAAL l’année dernière et pour en savoir plus sur la fabrication et la composition des emballages en blister lire cet article sur alfipa.fr. De plus, on apprend en entrevue avec Olivier Rachet, que l’utilisation de cette matière première par Adil Kourkouni, remonte à ses prises de médicaments durant une longue convalescence de presque quatre ans et plusieurs opérations suite à un grave accident de la route en 2010. La quête d’identité qu’il aborde dans ses premières expositions se poursuit encore, alimentée de ses lectures de Rumi, Krishnamurti, Deleuze ainsi que de Lévinas sur la relation éthique du visage et sa vulnérabilité comme on l’explique dans l’émission Les chemins de la philosophie sur franceculture.fr. Artiste visuel et musicien à ses heures, les installations sonores feront certainement partie des prochaines créations d’Adil Kourkouni, que nous suivrons définitivement de près.
Voir aussi sur ce blogue des artistes inspirés du Covid-19 et Pharm Fest
Ainsi qu’une liste de plusieurs galeries d’art à Casablanca.