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Musée des arts et métiers 1/3

26/08/2015

Musée des arts et métiers au 60 rue Réaumur 75003 Métro Arts et Métiers ou Réamur-Sébastopol
Dossier de l’enseignant et Horaire des visites guidées & démonstrations.

Parcourez plus de 250 ans de l’histoire de la science et de la technologie en suivant un des excellents guides du Musée des arts et métiers lors des visites quotidiennes débutant à 14h45. Parmi les milliers d’inventions exposées au musée vous verrez dans la section de l’ancienne Église de Saint-Martin-des-champs, le premier véhicule motorisé à rouler à Paris – l’omnibus à vapeur ou l’Obéissante1873 d’Amédée Bollée ainsi que le premier aéroplane à traverser la Manche en 1909, celui de Louis Blériot, soit 12 ans après les essais décevants de l’Avion no.3 de Clément Ader inspiré du squelette de la roussette- une chauve-souris de grande taille que l’on retrouve surtout en Indonésie. Autres objets phares de la collection sont les appareils de Joseph Nicéphore Niépce, inventeur de la photographie avec son Point de vue du Gras 1827, de Louis Daguerre qui réduit le temps de pause à 30 minutes et perfectionne la technique grâce à l’utilisation de produits chimiques pour fixer l’image ainsi que le fusil photographique (12 photos/min) d’Étienne-Jules Marey, inventeur de la chronophotographie – voir le documentaire Étienne-Jules Marey (1830-1904) – La science au réveil des arts 2014 de J.Blagny, A. Bramard-Blagny et J.Ueberschlag par ABB reportages. 1heure trente plus tard, la palpitante visite se termine sur une aria de Gluck au Théâtre des automates avec la Joueuse de tympanon nécessitant 26 corps de métiers tels que des mécanicien, ébéniste, couturier, perruquier, etc. sous la supervision du maître horloger Peter Kinzing.

Musée des Arts et Métiers

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(Le Musée des arts et métiers se trouve non loin de 2 restaurants chaudement recommandés par Gault & Millau 2015. En allant vers l’ouest, près du métro Bourse, vous tomberez sur l’A-Noste de Julien Duboubé pour des tapas, des taloas à emporter ou un repas plus traditionnel avec formule déjeuner à 29 €. L’autre, près du Canal St-Martin, un bar à vin et cave à manger- Le verre volé.)

Suite demain …

One Comment leave one →
  1. Robert Richard permalink
    01/09/2015 10:06

    L’image/vidéo de la joueuse de Tympanon est belle, séduisante. Au XVIIe et XVIIIe siècles, les aristocrates aimaient décorer leur maisons/chateaux de tels automates. C’était là la technologie ou technique de l’horlogerie appliquées à toutes sortes d’appareils mécaniques, issus des ‘sciences royales’, telles l’astronomie, la physique, etc. Les sciences royales étaient les sciences nobles, car le scientifique qui oeuvrait au sein de ces sciences dites « royales » était celui qui regardait ‘là-haut’, il regardait le ciel (lieu noble par excellence) et s’en inspirait. Il était, de ce fait (du fait de regarder là-haut), l’allié naturel du pouvoir politique (rois et ducs et puissants qui, en quelque sorte, sont eux aussi ‘là-haut’). Ce sera donc ce scientifique-là qui inventera l’horloge et l’automaton, des inventions qui sont finalement à l’image du mouvement mécanique des planètes et des étoiles et des comètes.

    Mais en 1712, une nouvelle invention voit le jour (bien qu’elle ait été entrevue ou entr’aperçue à d’autres moments de l’histoire avant le XVIIIe siècle). Il s’agit de la MACHINE À VAPEUR, qui, elle, n’a rien d’un automate. Et la chose importante, c’est qu’elle est l’invention de scientifiques qui n’oeuvraient pas dans le domaine des sciences royales, mais dans le domaine des sciences ‘basses’ ou ‘humbles’, comme la métallurgie. Le forgeron, par exemple, vivait et travaillait non pas sous un ciel étoilé, mais dans un environnement de feu, d’eau et de vapeur, d’effroyable et soudains bouffées de vapeur. On pouvait croire à une vision de l’enfer, avec le martèlement dur du marteau sur l’enclume, etc.

    Or… la machine à vapeur, qu’est-ce qui la distingue de l’automaton. D’abord, elle n’a pas de rouages ou d’engrenage comme l’horloge ou l’automaton. La machine a vapeur a des pistons, ce qui est tout autre chose. L’automaton avait un design linéaire (telle pièce faisant bouger telle autre pièce, suivant un enchaînement linéaire de pièces détachées). La machine à vapeur était au contraire comme un animal, un gros animal musclé et rageur: cela soufflait et ruait et jetait des soudaines plumes de vapeur d’eau. Et… cela semblait animé par une activité dont la source était INTÉRIEURE à la machine. Si bien qu’on avait là l’image, non pas de planète suaves et aux mouvements exquis, mais plutôt d’un animal colérique et puissant comme un taureau piqué, enragé…

    Je reviens sur la méthode de mise en marche de l’automaton versus la méthode de mise en marche de la machine à vapeur. L’horloge ou l’automaton devait être monté (avec une clé) à partir de l’extérieur, c’est-à-dire un homme ou une femme (extérieur à l’horloge) montait un ressort à l’aide une clé ou une manivelle. Le ressort ne fait qu’emmagasiner l’énergie de la main tournant la clé/manivelle. Au contraire, la machine à vapeur contient ‘en son sein’ sa propre source d’énergie. Bien sûr qu’il faut alimenter la machine à vapeur avec du charbon, mais une fois alimentée, celle-ci engendre, dans le feu et l’eau qu’elle volatilise, sa propre énergie, énergie qui est littéralement ‘explosive’. D’un côté, le ressort de l’automaton emmagasine la force exercée par la main tournant la clé; de l’autre côté, la charbon qui ne fait que lancer la série d’explosions compressées qui fera fonctionner la machine à vapeur.

    Puis, autre énorme différence entre l’automaton et la machine à vapeur: Ce n’est pas en regardant le ciel que l’humble scientifique non-royal parvient à l’imaginer, à l’inventer et à lui donner forme, mais en regardant la nature, celle qui se trouvait autour de lui et donc ici, sur terre. Cet inventeur ‘humble’ (j’insiste) perçoit cette énorme machine qu’est le SYSTÈME DE L’ATMOSPHÈRE (l’air, les nuages) couplé au SYSTÈME DE L’HYDROSPHÈRE (les lacs et rivières). Et la question que l’inventeur humble (qui observait ce couplage) se posait était celle-ci: « Comment condenser, c’est-à-dire réduire ou rapetisser cette énorme machine à vapeur qu’est l’atmosphère couplé à l’hydrosphère ? Et d’ailleurs cette gigantesque machine (hydrosphère + atmosphère) était déjà une machine qui s’auto-propulse, qui n’a donc pas besoin d’être ‘montée’ (avec une clé) et par une main extérieur actionnant cette clé. Donc, le système atmosphère/hydrosphère s’auto-propulse. Il est comme un animal, lui aussi, mais énorme, trop énorme.

    Eh bien, le résultat, c’est-à-dire le ‘condensé’ sera cette chose qu’on appelle une machine à vapeur, invention issue, je le répète, non pas des sciences royales fonctionnant près du pouvoir politique, mais issue de sciences humbles fonctionnant loin des circuits du pouvoir, MAIS près de la nature environnante. Pour inventer la machine à vapeur, l’inventeur avait dû non pas contempler la nature, mais aller à sa rencontre ou la RENCONTRER pour ainsi dire à mi-chemin. Cela est important.

    Deux sortes de science, donc. Les SCIENCES ROYALES qui contemplent le ciel de loin pour en transposer le fonctionnement dans des machines mécaniques (horloges, automatons), et ces AUTRES SCIENCES, SCIENCES PLUS HUMBLES, fonctionnant plus près de la nature, SCIENCES qui vont à la rencontre de cette nature environnantes, et qui en intègre, qui en intériorise les secrets.

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