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Revue Espace no.118 – Blessures

17/01/2018

RevueEspace118

Revue Espace / Art Actuel – Pratiques et Perspectives no.118 Hiver 2018

Peut-on guérir de ses blessures ? Faut-il, dans ce cas, les rejeter dans l’oubli ou plutôt entretenir avec elles une forme de réconciliation libératrice ? Mais puisque le pardon, la reconnaissance du tort causé à autrui sont essentiellement d’ordre éthique, que peut l’art pour réparer ces injustices ? Dans le domaine de la représentation esthétique, qu’est-ce que le geste artistique est en mesure d’apporter pour soulager les esprits ?

Voici quelques-unes des questions que soulèvent le directeur et rédacteur en chef de cette superbe revue axée sur toutes formes d’art associées à la spatialité dans son éditorial de ce numéro qui porte sur les blessures et par conséquent…  la guérison aussi. En page couverture Pipe de la série Code switching  2017 de Nadia Myre dont vous pouvez voir une vingtaine d’œuvres au Musée des beaux-arts de Montréal d’ici le 27 mai, incluant Indian Act qui dénoncent les politiques coloniales en utilisant comme médium une technique ancestrale de perlage appelée manidoominensikaan. Quant aux pipes en terre cuite blanche, elles représentent pour l’artiste de la nation algonquine Anishnabeg , un phénomène d’acculturation entre Européens et nations Autochtones. Dans l’article « Présences, mémoires individuelles et plurielles comme dispositifs de construction dans le travail des créatrices autochtones » p.8-17, Édith-Anne Pageot dresse des parallèles entre les thèses du philosophe Paul Ricoeur sur les mémoires blessées et manipulées en prenant comme exemple Scar Project de Nadia Myre et autres œuvres d’artistes telles que Maria Hupfield. Ci-dessous une photo du vidéo d’une performance de Maria Hupfield avec son frère et ses sœurs interprétant les souvenirs évoqués par un tableau peint par leur mère dont le nom en Anishnabe (Ojibwé) signifie Celle qui continue de donner – titre de l’exposition présentée à la Galerie de l’UQAM jusqu’au 3 mars. Lors du vernissage,  on a pu entendre des chants traditionnels du collectif Odaya et des compositions d’Electric Djinn. Un carnet pédagogique avec matières à réflexion, rédigé par la commissaire Carolin Köchling et Ariane De Blois est disponible à l’entrée (voir aussi billet précédent sur Pool of plenty de Michelle Bui également à la Galerie de l’UQAM).

RevueEspace118_MariaHupfield_UQAM2018

RevueEspace118p12_MariaHufield

PAGEOT Edith-Anne (hiver 2018) « Présences, mémoires individuelles et plurielles comme dispositifs de construction dans le travail des créatrices autochtones » revue Espace no.118  p.8-17 extrait de p.12.

 

RevueEspace118_BerlindeDeBruyckere_KaderAttia

Marthe 2008 de Berlinde De Bruyckere – photo de Mirjam Devriendt et The repair from occident to extra-occidental cultures 2012 de Kader Attia – photo de Roman Mãrz également dans la revue Espace dans les articles de Léa Barbisan p.34-41 et de Florian Gaité p.18-25 respectivement.
Notez aussi les expositions suivantes à venir…

Berlinde De Bruyckere du 10 février au 20 mai
Sara Hildén Art Museum à Tampere en Finlande soit deux heures de route de Helsinki.

Kader Attia – The field of emotion du 27 janvier au 13 mai
The Power plant – galerie d’art contemporain au Harbour Front Centre à Toronto.

RevueEspace118_NidhalChamekh©adagp  

Vous pourrez également lire dans ce numéro de la revue Espace p.54-61,  un entretien avec Marion Zilio  auteure de Faceworld. Le visage au 21e siècle à paraître aux éditions PUF 2018, dans lequel elle présente divers artistes qui exposent à Bandjoun Station au CamerounNewwwar, its’s just a Game ? Parmi eux Nidhal Chamekh (ci-dessus Battement des ailes) artiste d’origine tunisienne qui participe à la Première Biennale d’Architecture d’Orléans en cours jusqu’au 1er avril.

 

Voir aussi sur ce site Biennale d’art contemporain autochtone 2016 et tous les billets qui portent sur L’amputation ou La guerre incluant des œuvres de Dianne Bos, Teresa Margolles,  Art War, World Press Photo (2011-2017),  Du MAC aux RIDM en passant par Thomas Hirschhorn…, Guerre et médecineDon d’organesDix fois DixLes immortalistes et le documentaire Saving faces avec le Dr. Mohammad Jawad.

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